Le Mannik, gâteau au kéfir et à la semoule, est un classique de la pâtisserie de l’Est, qui trouve désormais sa place dans les cuisines françaises. Ce dessert humble dans ses ingrédients et royal dans son moelleux, incarne la simplicité et la gourmandise. Sa texture aérienne est une invitation à redécouvrir le plaisir des saveurs authentiques, une évasion culinaire loin des artifices modernes.
La base de ce gâteau réside dans l’harmonie du kéfir tiède et des œufs, une alliance qui insuffle la vie au mélange. Le kéfir, avec son léger piquant, apporte non seulement de la légèreté mais aussi une subtile complexité de goût. Lorsque l’on fouette ces deux éléments, on assiste au début d’une métamorphose, où les liquides se lient pour devenir la toile sur laquelle le reste de notre œuvre se dessinera.
La semoule, humble céréale, est le pilier de ce gâteau. Elle est mélangée avec le sucre et la farine, créant ainsi un mélange sec qui, une fois ajouté au liquide, commencera à gonfler lentement, absorbant l’humidité et se préparant à se transformer sous la chaleur du four. Ce repos est essentiel, c’est un moment de patience où chaque grain de semoule s’imbibe et promet de devenir tendre et généreux sous la dent.
L’intégration du beurre fondu est l’étape suivante de cette alchimie. Le beurre, avec sa richesse et sa rondeur, va envelopper notre préparation, apportant un fondant qui contraste délicieusement avec la texture granuleuse de la semoule. Le bicarbonate de soude, quant à lui, joue le rôle d’un discret levant, qui se dissout dans le beurre tiède pour ensuite se fondre dans la pâte et la faire lever gracieusement.
La pâte est ensuite versée dans un moule à bundt préparé, un écrin qui donnera au Mannik sa forme caractéristique, évoquant les couronnes de la noblesse européenne. Lorsque la pâte prend sa place dans le four, c’est une transformation silencieuse qui s’opère, une danse délicate entre la chaleur et les ingrédients qui va bientôt révéler un gâteau doré, parfumé et invitant.
Ce gâteau, une fois sorti du four et saupoudré d’un voile de sucre glace, n’est pas seulement un plaisir pour les papilles, mais aussi pour les yeux. Il évoque ces après-midis douillets, ces moments de partage autour d’une table familiale, où chacun attend avec impatience de pouvoir trancher dans cette douceur et s’en délecter, peut-être accompagné d’un thé aromatique ou d’un café robuste. Le Mannik est une célébration, un gâteau qui parle de tradition, de maison et de chaleur.
Ingrédients :
- 500 ml de kéfir tiède
- 1,5 tasse de semoule de blé
- 1 tasse de sucre
- 0,5 tasse de farine de blé
- 2 œufs
- 40 g de beurre fondu (et un peu plus pour le moule)
- 2 cuillères à soupe de mayonnaise
- 0,5 cuillère à café de bicarbonate de soude